Les chiffres de la violence conjugale

En 2019

• 146 femmes ont été tuées par leur (ex) partenaire, soit une femme tous les 1,5 jours.  Parmi ces 146 femmes, 26% avaient dénoncé les violences aux forces de sécurité.
• 27 hommes ont été tués par leur (ex) partenaire.  Sur les 27 hommes tués, 11 étaient auteurs ou mis en cause dans des violences au sein de leur couple.
• 25 enfants ont été tué·es par l’un de leurs parents dans un contexte de violences au sein du couple et 39 enfants étaient présent·es lors d’un féminicide conjugal.

8 décès sont survenus au sein de couples homosexuels. 

268 tentatives d’homicides ont été commises, tous genres confondus.  

En 2020

• 102 femmes ont été tuées par leur (ex) partenaire, soit une femme tous les 3,5 jours.  1 femme sur 3, tuée par leur conjoint ou ex-conjoint avait subi au moins 1 forme de violences antérieures.
• 23 hommes ont été tués par leur (ex) partenaire, soit un homme tous les 16 jours.
• 14 enfants mineurs sont morts, victimes d’infanticide ou dans un contexte de violences conjugales.
• On dénombre aussi, parmi les personnes décédées, 17 victimes collatérales.

3 décès sont survenus au sein de couples homosexuels (dont 2 couples d’hommes).

Il est important de noter que si les morts dues aux violences au sein du couple ont diminué en 2020 (173 personnes ont été tuées en 2019 contre 125 en 2020), ce n’est pas le cas des violences volontaires sur conjoint qui ont continuées d’augmenter (violences physiques, psychologiques, sexuelles, économiques et administratives ainsi que cyberviolences). 

En 2021

En 2021, la tendance est à nouveau à la hausse : +14% par rapport à l’année précédente. En effet, 143 morts sont recensées par les services de police et de gendarmerie, soit un décès tous les 2,5 jours.

• 85% de ces victimes sont des femmes : 122 féminicides par (ex)compagnon en 2021 (+ 20% par rapport à 2020).
• 21 victimes sont des hommes (-9% par rapport à 2020).
• 12 enfants mineur·es sont morts.
• 19 enfants mineur·es ont été témoins du meurtre de l’un de leur parent. 105 enfants sont devenu·es orphelin·es de père, de mère ou des deux.

251 tentatives d’homicides sont également recensées (+5%).

En 2022

Le nombre de féminicides est estimé, au 22 aout 2022, à  85 dont 74 par compagnon ou ex par le collectif “NousToutes.org”

Il a été estimé, en 2014, qu’en moyenne, 224 femmes sont poussées au suicide chaque année principalement par les violences subies dans le couple.

Sources : Observatoire national des violences faites aux femmes ; Collectif Féminicides par compagnons ou ex ; Psytel, « La mortalité liée aux violences au sein du couple : les chiffres réels », 16 juillet 2019 ; Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple – Ministère de l’intérieur

Sur la période 2011-2018, 213 000 femmes majeures (18 à 75 ans) sont, en moyenne, chaque année, victimes de violences physiques (gifles, coups et autres violences physiques) combinées ou non avec des violences sexuelles (attouchements ou rapports sexuels imposés par la violence, la menace, la contrainte ou la surprise ainsi que les tentatives) par leur conjoint ou ex-conjoint.

Il est à noter que ces chiffres sont vraisemblablement beaucoup plus importants puisqu’ils ne prennent pas en compte les victimes mineures (concernées par la moitié des plaintes déposées au sein des forces de sécurité pour violences sexuelles) ainsi que les femmes âgées de plus de 75 ans. Par exemple, en 2021, 20% des victimes de féminicides par (ex-) compagnon sont âgées de plus de 70 ans au moment des faits.

Sur l’ensemble des victimes, 86% ont subi des violences physiques, 29% des violences sexuelles et 15% des violences à la fois de nature physique et sexuelle.

• 7 sur 10 déclarent avoir subi des faits répétés de violences
• 8 sur 10 déclarent avoir subi à des violences psychologiques

Parmi ces victimes, 27% se sont rendues dans un commissariat ou une gendarmerie : 18% ont déposé plainte, 7% une main courante ou un procès-verbal de renseignement (PVR) et 2% n’ont entrepris aucune démarche. 
Moins d’1 victime sur 5 (18%) a dénoncé les faits
 
Parmi ces victimes, 25% a consulté un médecin, 19% un psychologue ou un psychiatre, 12% ont parlé de leur situation aux services sociaux, 7% ont contacté une association spécialisée et 7% un numéro vert. 
Mais, plus de la moitié des victimes (55%) n’a fait aucune démarche auprès d’un professionnel ou d’une association.

Sources : Enquête « Cadre de vie et sécurité » 2019 INSEE-ONDRP- SSM-SI ; Enquête « Cadre de vie et sécurité » 2012-2018 INSEE-ONDRP- SSM-SI ; Rapport sur les morts violentes au sein des couples en 2021, ministère de l’intérieur

En 2020, 159 400 victimes des violences commises par le.la partenaire ont été recensées dans des procédures enregistrées par les services de police ou de gendarmerie.
Parmi elles, 139.200 victimes sont des femmes, soit 87 % 
Le nombre de victimes de violences entre partenaires a augmenté de 10% entre 2019 et 2020 (passant de 144.400 en 2019 à 159.400 en 2020). Cette évolution est variable selon les infractions :

• Le nombre de viols par conjoint a connu une hausse de 26%
• Les violences volontaires sans ITT (Incapacité Totale de Travail) est également en hausse de 20%
• Le nombre de menaces de mort reste stable (après une hausse de 27% en 2019)

Depuis 2017, les faits de violences conjugales enregistrés par les forces de sécurité ont augmenté de 42%. 

Source : ministère de l’Intérieur ; MIPROF lettre n°17 de l’Observatoire nationale des violences faites aux femmes

En France, le Haut Conseil à l’Egalité (HCE) estime que 398 310 enfants sont victimes des violences entre leurs parents. 

• 42% des enfants a moins de 6 ans
• 2 enfants sur 3 vivent dans un foyer où les violences sont répétées

Source : Tableau de bord du Haut Conseil à l’Egalité 2019 Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, 2010/2015